Distribution d’une eau moins calcaire en 2017

Une eau adoucie dans notre commune au premier trimestre 2017

Etat des lieux fin 2016

La dureté de l’eau provient de la nature des couches géologiques du bassin parisien : le calcaire est le constituant principal dans la plupart des cas. La dureté de l’eau en Ile-de-France fluctue généralement entre 25 et 50° français. La dureté de l’eau brute distribuée sur le territoire du SMGSEVESC est de 32 degrés français (en moyenne annuelle). La dureté de l’eau distribuée sur le territoire sera à partir de début 2017 de 20 degrés français (en moyenne annuelle).

Même si le calcaire n’a pas d’impact sur la santé, les désagréments liés à celui-ci pour les usages domestiques de l’eau sont nombreux. Les dépenses engendrées par le calcaire dans l’eau atteignent en moyenne 150 euros par an (achat de produits ménagers, entretien, etc.). Une eau calcaire a également un impact plus global sur le réseau de distribution d’eau, du fait de l’entartrage et du colmatage progressif des canalisations. Pour réduire les nuisances et les surcoûts provoqués par la présence du calcaire dans l’eau, le Syndicat Mixte pour la Gestion du Service des Eaux de Versailles et Saint-Cloud (SMGSEVESC) a choisi de mettre en place une solution de décarbonatation collective par décantation, grâce au procédé DENSADEG® développé par Degrémont. Installés sur l’usine de Louveciennes, deux décanteurs permettront de traiter jusque 105 000 m3 d’eau par jour. En augmentant le pH de l’eau avec un réactif alcalin, de la soude, le calcaire dissous dans l’eau se matérialise et décante. L’eau claire, moins riche en calcaire, est alors récupérée en partie supérieure pour être filtrée. Ce procédé permettra, dès l’usine de traitement, d’éliminer le calcaire en excès.

Quelles nouveautés en 2017 ?

Grâce au procédé de décantation adopté, l’usine de décarbonatation collective de Louveciennes va extraire le calcaire en excès dans l’eau tout en conservant un minimum de calcium conformément aux recommandations des autorités sanitaires. Ainsi L’eau décarbonatée reste bien équilibrée, le calcium est abattu de 50 %, et les bicarbonates de 25 %. L’eau restera bonne à boire et respectera les normes de potabilité. Seul le sodium verra sa concentration augmentée passant de 16 mg/l à 50 mg/l (valeur 4 fois plus faible que la réglementation). Le sodium, contrairement au calcium, n’a aucune incidence sur la formation de tartre.

Conséquences pour les consommateurs

Les inconvénients liés au calcaire dans l’eau vont s’atténuer significativement. L’eau adoucie, moins riche en calcaire, va ainsi permettre de résoudre la plupart des problèmes rencontrés dans le quotidien, au premier rang desquels l’entartrage.
Les particuliers devraient voir leur confort d’utilisation amélioré et, en cas de gestion avisée, réaliser des économies évaluées à environ 150 euros par an grâce à :
• une moindre consommation de sel adoucissant,
• une diminution des consommations énergétiques pour chauffer l’eau,
• une durée de vie prolongée des chaudières, chauffe-eau et autres équipements électriques,
• une réduction significative de l’assèchement de la peau et du dépôt de tartre dans les appareils ménagers et réseaux.

Le prix de l’eau potable fournie, pour une consommation annuelle moyenne de 120 m3 pour un foyer, sera en diminution de 15 % par rapport au précédent contrat qui avait pris fin le 31 décembre 2014, incluant l’investissement pour réaliser la décarbonatation.

Un bienfait aussi pour l’agriculture
Le calcaire extrait sera épandu sur les sols agricoles trop acides ayant besoin de rééquilibrer leur pH. Une cinquantaine de communes des Yvelines est pressentie pour bénéficier d’un apport en amendement calcique des sols. Environ 4 000 tonnes par an de calcaire seront ainsi épandues.

Doit-on encore s’équiper d’un adoucisseur d’eau ?

Techniquement, il est possible de renoncer à ce type de dépense car la décarbonatation sera désormais réalisée collectivement et en amont, dans l’usine de production d’eau potable de Louveciennes. Le niveau d’adoucissement sera du même ordre que celui obtenu avec un adoucisseur individuel.

Que faire avec son adoucisseur d’eau et ses appareils électroménagers ?

Deux solutions :

1) Débrancher définitivement l’adoucisseur, surtout si celui-ci est vieillissant.

2) Le conserver. Dans ce cas, il est indispensable de modifier le réglage du matériel pour se prémunir de tout risque de dégradation de la qualité (eau trop adoucie) et des appareils. Il sera donc nécessaire de suivre scrupuleusement les conseils & indications techniques contenus dans les notices des fabricants d’équipement d’adoucissement individuel. A voir en particulier avec les chauffagistes pour les résidences concernées.

Les modifications principales portent sur :
• la correction de débit du by-pass de l’adoucisseur, pour maintenir une dureté cible de l’ordre de 15 °F dans le réseau domestique (le réseau de distribution vous alimentant avec une eau à 20° français),
• la baisse de la fréquence de recharge en sel de régénération car l’adoucisseur aura 3 fois moins de calcium à enlever.

Globalement, il est recommandé de ne pas régler ses équipements domestiques
d’adoucissement de l’eau en-dessous de 10 °F de dureté, une cible à 15 °F étant souvent recommandée. Par ailleurs, il est également conseillé de poursuivre l’application stricte des consignes des fabricants d’équipements (carafes filtrantes…) afin d’éviter tout risque bactériologique : remplacement régulier des filtres, nettoyage fréquent de l’appareil, etc.

Pour les lave-vaisselles, il faudra poursuivre le remplissage en sel, mais la fréquence sera fortement diminuée.

Article rédigé avec l’aimable autorisation du SMGSEVESC

Pour en savoir plus : www.etaso.fr ou www.seop.fr ou numéro vert dédié 0176380056

3 images copyright SMGSEVESC

dossier_de_presse_decarbonatation_louveciennes_2_.jpg

dossier_de_presse_decarbonatation_louveciennes.jpg

dossier_de_presse_decarbonatation_louveciennes_1_.jpg

Retour en haut